"Courir pour se reconstruire" - Le Récit de Mathilde - DLTDC x adidas

Mathilde est la grande gagnante du challenge #RunfortheOceans. Cette jeune coureuse qui vit dans le sud de la France a eu à cœur de nous faire découvrir son univers entre mer et montagne, pour illustrer l’importance de préserver l’écosystème marin. Mais Mathilde, c’est aussi une sportive accomplie qui a su surmonter les obstacles tant physiques que psychologiques pour s’épanouir pleinement dans sa pratique de la course à pied. 

Mathilde, petit rat de l’opéra

Alors qu’elle a 6ans, les parents de Mathilde décident, à sa demande, de l’inscrire dans un club de danse. Déjà enfant, elle était particulièrement attirée par cette discipline qui mêle étroitement le sport et l’art. La voilà à son premier cours ! Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu, et le petit rat en herbe en sort désillusionné… 

Malgré tout, elle s’accroche et use de son tempérament combatif pour persévérer. C’est ainsi que nait la passion. Malgré ses réticences de départ, Mathilde devient vite accro à cette discipline si poétique, et danse assidûment des années durant. 

Elle y apprend la discipline, la rigueur. Elle apprivoise son corps, se forge un mental d’acier et des abdos en béton à mesure qu’elle virevolte sur ses pointes. Mais derrière les tutus et le sourire éclatant se cache une vérité plus douloureuse.

De la passion de la danse à l’obsession du corps

La danse est une discipline qui met le corps au service de l’art. À ce titre, elle est réputée pour être un milieu impitoyable quant au physique des danseuses. Au-delà de la nécessité d’avoir une musculature développée et harmonieuse pour supporter l’exigence de ce sport, le diktat de la minceur est omniprésent. 

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Mathilde en a fait les frais. Pourtant athlétique, la jeune danseuse subit les diktats, parfois violents, du physique de la "danseuse parfaite". Il n’en fallait pas plus pour déstabiliser une adolescente qui fait face à un corps en plein changement. Loin de la bienveillance qui permet l’acceptation, la voilà qui rejette en bloc sa morphologie naissance de femme. 

Son poids devient vite une préoccupation majeure. Elle en vient à développer des troubles des conduites alimentaires. Elle contrôle, elle pèse, elle calcule : elle entre dans une quête de la minceur extrême. C’est un cercle vicieux qui se met en place autour de Mathilde et commence à l’étouffer lentement mais sûrement.

Comment Mathilde a réapprivoisé son corps grâce à la course

Après 19 ans à danser, Mathilde se réveille un jour avec l’envie de voir autre chose. Elle décide alors de fermer cette page pour se consacrer pleinement à ses études, puis à son travail. Elle devient ainsi kinésithérapeute dans l’armée française.

Épanouie, elle conserve tout de même des séquelles de ses années danseuse perfectionniste. Son rapport à la nourriture, notamment, demeure compliqué. L’arrêt brutal du sport n’arrange bien sûr pas les choses, elle qui a toujours été une sportive accomplie. 

C’est alors qu’elle croise le chemin de la course à pied. Au départ sceptique sur cette discipline, elle finit par tomber amoureuse de ce sport aux alentours de ses 25 ans. Challengée par des proches, elle se lance dans l'aventure du semi-marathon, et en ressort grandie. Contrairement au milieu très exigeant de la danse, elle rencontre des personnes de tous âges, niveaux, mais aussi avec des morphologies très variées.

C’est ainsi que la course va peu à peu la réconcilier avec la nourriture et lui permettre de fermer la si lourde porte des troubles des conduites alimentaires. Doucement mais sûrement, elle apprend à aimer ce corps qui la pousse toujours plus loin, toujours plus vite. Elle remercie ses formes si longtemps haïes de lui permettre de pousser plus fort à chaque foulée. Elle se réapprivoise.  

Aujourd’hui passionnée par le running, elle chausse plusieurs fois par semaine ses baskets le sourire aux lèvres, fière du chemin parcouru. 

Coureurs, coureuses, préservons notre plus beau terrain de jeu! 

Mais depuis qu’elle court partout, tout le temps, Mathilde est de plus en plus préoccupée par quelque chose qu’elle n’avait pas pu constater dans l’espace clos de ses salles de danse. 

Résidant en bord de mer, elle constate chaque jour les dégâts causés par les déchets plastiques sur nos océans. Elle subit de plein fouet le réchauffement climatique qui l’incite à se lever aux aurores ou sacrifier sa soirée pour s’entrainer sous des températures décentes. Parfois même après son run, alors qu’elle se tient bien droite en haut du mont qui surplombe sa maison, Mathilde voit ce nuage ocre formé par la pollution quelques centaines de mètres plus bas, au-dessus de sa si précieuse Méditerranée. Et elle veut agir. 

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C’est pour ces raisons qu’elle s’est lancée sans hésiter dans le challenge #RunfortheOceans. Selon elle, les coureurs sont aux premières loges des effets dévastateurs du réchauffement climatique. Elle pense que chacun, à son niveau, avec ses propres armes, peut agir pour sauver nos océans. Ramasser un déchet sur son chemin, recycler ses équipements… Mathilde reste persuadée que les petits ruisseaux forment les grandes rivières et qu’ensemble, nous pouvons agir pour notre belle planète. 

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Ambiance musicale par

Pierre-Henri Londer

 

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