Courir en 2024: 3 marques de running qui prennent le pari de l’engagement éco-responsable
L’année 2024 promet d’être celle de l’engagement et les marques de running ne sont pas en reste ! Entre innovations, engagements écologiques et esthétique travaillée, certaines tirent leur épingle du jeu. On vous donne 3 marques à suivre impérativement cette année !
Circle : La communauté comme fondement
Circle Sportswear, c’est avant tout l’histoire d’une prise de conscience.
En 2018, deux amis : Romain Trébuil et Alex Auroux, s’envolent pour un voyage vers le continent Africain. Leur objectif ? Profiter et pratiquer du sport, du surf plus précisément.
Sénégal, Maroc… Ils écument les spots et, plus que les vagues, c’est l’omniprésence du plastique qui semble les noyer.
S’en suit alors un implacable constat : si les vêtements de ville abordent doucement le virage de l’écoresponsabilité, les vêtements de sport sont un véritable fléau écologique.
Fabrication asiatique, matériaux polluants et non recyclables… Rien n’est fait pour limiter leurs impacts sur l’environnement.
À leur retour, Romain et Alex entament quelques recherches qui vont très vite confirmer leurs craintes : chaque année, c’est le poids d’environ 13 Tours Eiffel de chaussures de running qui sont jetées.
Bien sûr, la plus grosse partie de ces produits n’est pas recyclable.
De cet effrayant constat nait une idée qui verra rapidement le jour : Circle.
Construite de toutes pièces par Solène Roure, Romain Trébuil et Alex Auroux, cette marque innovante se veut éco-citoyenne.
Le nom choisi porte à lui-seul le poids de la responsabilité endossée par Circle : la circularité. Il s’agit d’utiliser des ressources recyclées pour concevoir des produits qui seront eux-mêmes recyclables, évitant la création de déchets supplémentaires qui seraient rejetés dans la nature.
Mais l’engagement de s’arrête pas là ! Les fondateurs de la marque souhaitent créer sur le sol européen des produits d’origine européenne.
Les fondateurs de Circle misent sur une relation de proximité avec leur communauté et optent pour une distribution physique des produits.
Cette approche porte vite ses fruits et continue encore aujourd’hui de les accompagner puisque la découverte de la marque passe beaucoup par le bouche à oreille. Forts de cet engagement, ils impliquent les utilisateurs dans le processus de création.
Chacun des 100 000 clients peut, à son échelle, apporter son concours et participer au développement de nouveaux produits.
C’est dans cette logique que s’inscrit le processus de création de la première paire de chaussures de la marque Circle : la SuperNatural Runner.
Pensée pour s’inscrire dans une démarche écoresponsable à chaque étape de sa fabrication, cette chaussure a nécessité pas moins de 3 années de développement et un investissement conséquent.
Mais les fondateurs de la marque ont été sans concession : cette chaussure d’exception sera la première entièrement éco-conçue en Europe.
Côté matériaux, on retrouve de la laine mérinos qui constitue 65% de la partie supérieure de la chaussure. Le pourcentage restant est composé d’une matière à base de fibres de bois appelée Tencel.
Totalement avant-gardiste, l’utilisation de ces matières crée une sensation de course inédite. L’alliance du bois et de la laine est une véritable révélation. On retrouve aussi du Mirum, une matière innovante 100% végétale, présentée notamment par Stella McCartney comme une alternative au cuir.
Les semelles sont injectées en Europe et constituées d’huile de ricin pour la semelle intermédiaire et d’une gomme naturelle biodégradable. Mais ne vous y trompez pas, la durabilité du produit a été testée et se révèle particulièrement intéressante.
Car le test est érigé en valeur cardinale du développement de la SuperNatural Runner.
Mise en précommande il y a 1 an, la chaussure a évolué selon les retours, les conseils et les suggestions des futurs utilisateurs et d’une cinquantaine de testeurs de tous niveaux. Avec un prix de vente fixé à 200euros, réduit au maximum eut égard aux coûts de production et de développement, le produit final sera commercialisé dès le mois d’avril 2024.
Sur un marché de la chaussure de running très concurrentiel, Romain Trébuil déclare :
« À nous de prouver que nous allons plus loin que les autres marques. »
Nul doute que la marque Circle fera parler d’elle en 2024 !
ON : Engagement, performance et designs
L’histoire de la marque On commence dans les montagnes Suisses.
Olivier Bernhard, ancien athlète, se surprend à rêver d’une chaussure qui offrirait aux coureurs des sensations inédites, jamais ressenties auparavant.
Il se lance dans l’élaboration d’un prototype auquel il ajoute des morceaux de tuyaux d’arrosages. En 2010, il est rejoint par ses deux associés Caspard Coppetti et David Allemann. Ensemble ils conçoivent une chaussure novatrice qui donne l’impression de courir dans les nuages grâce à une innovation au nom tout trouvé : le CloudTec.
De prime abord, les chaussures On intriguent avec leur design si particulier.
Les semelles sont composées de ronds creux qui ressemblent en effet aux dessins de nuages d’enfants.
Mais une fois aux pieds, la chaussure révèle son plein potentiel : la foulée est aérienne tout en restant dynamique. L’amorti est bien présent mais on sent rapidement le potentiel sur les accélérations.
Aujourd’hui, On compte des millions d’utilisateurs dispersés sur l’intégralité du monde.
Roger Federer est même devenu ambassadeur de la marque suisse et a participé à la création d’une gamme de chaussure à son image : classe, épurée et durable. On n’a pourtant pas cessé sa quête de l’innovation.
Elle a créé son LabOn à Zurich afin de continuer à proposer à ses utilisateurs des produits avec les meilleures technologies.
Pourtant, malgré cette quête assidue de l’innovation, On ne conçoit son développement qu’au travers d’une politique éco-responsable.
« Moins de déchets, plus de performance », voilà le positionnement de la marque. Cet engagement constant se traduit notamment par une conception de produits sans utilisation d’énergies fossiles.
On utilise des matériaux biosourcés et a en 2022 mené à bien la création d’une nouvelle matière : la CleanCloud, mousse conçue à partir d’émissions carbones, soit environ 51% de CO2, qu’elle cherche maintenant à intégrer à ses chaussures.
Bien sûr, la circularité est au cœur de la stratégie de développement de On.
Le cycle de vie de chaque produit est étudié de façon à ce qu’il puisse être recyclé et donc, réutilisé sous de nouvelles formes.
L’exemple le plus significatif ? La Cloudneo. Le principe est simple : moyennant un abonnement, vous recevez une paire de chaussures haute performance conçue avec des graines de ricin que vous utilisez jusqu’à ce que vous constatiez son usure.
Vous renvoyez la paire en fin de vie qui sera recyclée et vous en recevez automatiquement une nouvelle.
Cette approche totalement révolutionnaire. Rien ne se perd, tout se transforme !
Enfin, la force de la marque On, c’est la capacité de ses créateurs à se remettre sans cesse en question.
Considérant que rien n’est jamais acquis et que la société évolue constamment, les modes de production sont souvent questionnés, adaptés pour réduire toujours plus l’empreinte carbone.
Par exemple, la speedboard qui équipe une grande partie des chaussures On est désormais conçue grâce au moulage par injection. Cela permet de réduire les émissions de CO2 issues de la fabrication auparavant effectuée par découpage à la presse.
De même, la remise en question concerne aussi la place de l’humain dans le processus de création.
On s’est engagé dans un combat à grande échelle pour garantir un respect des lois inhérentes aux conditions de travail de chaque acteur où qu’il se trouve. Au-delà des simples exigeances standards, la marque entend proposer une réelle qualité de travail à l’ensemble du personnel qui intervient dans la chaine de production.
Avec cette quête incessante d’un produit performant et éco-responsable, On s’inscrit dans une logique durable et compte bien compter parmi les acteurs qui, à leur échelle, participent à une prise de conscience collective.
Sensus : S’engager au service de la performance
Sensus est la dernière-née de cette sélection. Mais ne vous y trompez pas, elle entend bien faire parler d’elle dans les prochaines années. Son engagement : une priorité donnée à la technicité des vêtements running sans transiger sur l’éco-responsabilité.
Le créateur, Théo, ancien athlète de haut-niveau, rêvait d’une marque qui réponde concrètement aux besoins et aux aspirations des coureurs. Mais face à au désastre écologique auquel participe l’industrie du textile, il a souhaité prendre un véritable pari : celui d’un engagement éco-responsable entier et transparent.
Pour bien comprendre le processus de création et de développement de chaque produit, ce passionné est allé jusqu’à se former à la couture.
Comprendre la matière, en tirer le maximum tout en la respectant, la mettre au service de la performance et des attentes des athlètes… C’est tout cela qui pousse Théo à s’impliquer dans chaque étape de la conception des vêtements de sa marque.
Avec l’aide de ses fournisseurs notamment, Théo développe des vêtements à base de bouteilles plastiques recyclées, de Tencel (une matière tirée de la fibre de bois) et de déchets biodégradables.
Il a souhaité pousser plus loin l’innovation en proposant des T-Shirts et des débardeurs fabriqués en polyamides ressourcés issus des graines de ricin.
Son objectif ? Créer un produit léger, respirant, écoresponsable, anti-odeurs e hypoallergénique. Cette conception du vêtement rêvé ne lui est pas venu par hasard. Elle résulte d’un long travail de concertation avec les clients de la marque via des questionnaires.
Car Sensus, c’est une marque qui se met entièrement au service des coureurs. De la conception à l’utilisation, Théo reste très attentif aux retours de ses clients. Il pousse la démarche jusqu’à échanger directement avec certains utilisateurs pour avoir des retours constructifs qui lui permettent d’améliorer les gammes existantes et d’en développer de nouvelles. Pour preuve : la modification des t-shirts jugés trop cintrés par un certain nombre de coureurs.
Cette adaptabilité est rendue possible grâce à une logique de pré-commande qui limite les stocks et permet une optimisation des coûts afin de proposer à la vente une gamme de produits accessibles.
Dans les faits, chaque gamme est produite en quantité limitée et le nombre de commande est corrélé aux pré-commandes effectuées sur le site. Sensus a pris le pari du 100% digital pour conserver une certaine agilité.
Cela limite d’une part la surproduction qui amène souvent une obligation de brader les vêtements d’une saison à l’autre pour écouler le stock. D’autre part, cela permet de proposer des produits à des prix très accessibles au regard de leur qualité et de leur mode de fabrication.
Parlons maintenant de cette fameuse fabrication.
Théo a encore une fois opté pour une vision radicale et sans concession. Les produits Sensus sont 100% made in France. Tout le processus de fabrication se déroule en France. Du tissu à la conception, chaque utilisateur peut sans peine tracer son produit puisque toutes les informations sont accessibles directement sur le site internet de la marque.
Loin des écrans de fumée, Sensus se veut pleinement transparent et n’hésite pas à communiquer sur l’ensemble de ses process ainsi que sur son empreinte carbone et les méthodes de calcul directement sur son site. Tout y est : comparatifs, noms de fournisseurs, localisation, chiffres sourcés… Aucune surprise !
Toujours dans cette logique du Made in France, Théo a souhaité pousser un peu plus loin l’engagement de sa marque, ne se limitant pas seulement à l’économie locale.
Il a souhaité faire de Sensus une marque au service de l’emploi local et de l’emploi social.
Les cuissards, t-shirts, shorts et débardeurs sont fabriqués localement par des personnes en situation de handicap. Pour le créateur de Sensus, cela apparaissait comme une évidence, l’aboutissement d’un positionnement plein et entier au service d’actions sociales et écologiques concrètes et transparentes.
Partenaire du Semi-Marathon de Bordeaux en 2023, la marque Sensus commence à s’implanter visiblement dans le paysage du running français. Souhaitons-lui de poursuivre dans cette voie et de continuer à aider les coureurs à enfiler, enfin, le vêtement de leurs rêves.
