5 blocages mentaux qui vous empêchent de réussir en course à pied

Saviez-vous qu'un blocage mental peut stopper net votre progression en course à pied ? Le plus souvent, nos blocages psychologiques apparaissent quand nous devons affronter des situations potentiellement inconfortables ou difficiles. Nous vous révélons les 5 blocages mentaux les plus courants dans le monde de la course à pied!

Blocages mentaux & course à pied: définition

On pourrait définir le blocage mental comme un refoulement des pensées douloureuses et négatives. Le plus souvent nos blocages apparaissent quand nous devons affronter des situations potentiellement inconfortables pour nous.

Il faut bien comprendre que nous avons tous des blocages, mais ils peuvent s’exprimer de manière différente en fonction de chaque individu.

Il peut s'agir de la peur de se donner un objectif à la hauteur de ses capacités, la recherche de la perfection - d’avoir l'entraîneur parfait, les coéquipier parfait, l’équipement parfait - ou tout simplement nous allons nous réfugier derrière des excuses “Je ne suis pas capable de réaliser cette séance”, “je n’ai pas le temps pour m'entraîner comme il le faudrait”, “je n’ai pas les capacités physique pour réussir”, “je suis trop vieux, trop vieillie ”, “mon travail me prend trop de temps, trop d'énergie".

Mais attention, il s’agit d’un phénomène tout à fait normal. La préparation d’un objectif ou d’une compétition comme un marathon, un 10km ou un ultra trail demande énormément d’engagement. Nous devons nous investir en temps, en énergie mais aussi “sacrifier” certains de nos loisirs.

Surtout, nous n’avons aucune certitude que nos efforts seront récompensés et que nous allons atteindre notre objectif.

Résultat, nous prenons un risque considérable, celui d’échouer... et notre égo déteste ça ! 

C’est la raison pour laquelle, notre cerveau va tout faire pour nous offrir des portes de sorties afin de préserver notre amour propre. Pour lui, le problème ne vient plus de nous mais dépend de facteurs extérieurs. Du coup, ce n’est plus de notre responsabilité personnelle et don ça ne sert à rien de s'entraîner comme il le faudrait.

Grâce aux blocages psychologiques, nous évitons une déception potentielle sans avoir à nous remettre en question.  

Peut-on se débarrasser définitivement de nos blocages mentaux?     

Malheureusement non, il s’agit de mécanisme profondément ancré dans notre cerveau et qui nous caractérise même en tant qu’humain.

Mais heureusement, même s' il n’est pas possible de les faire complètement disparaître, on peut apprendre à les identifier et surtout à ignorer les excuses que tente de nous proposer notre cerveau.

5 blocages mentaux qui vous empêchent de performer  en course à pied

1. La peur de l'échec  

On nous vante de plus en plus les vertus de l'échec comme étant un élément déterminant dans la réussite . 

Et cette idée n’est pas fausse (tout du moins si on réfléchit de manière névrotique). 

Il y a évidemment des bénéfices à tirer de nos échecs. Tout d’abord, ils nous permettent de connaître nos faiblesses, car chaque erreur a son origine et cette cause n’aurait probablement pas été détectée sans cette étape. 

Ensuite, l’échec peut nous faire redescendre sur terre en maltraitant notre égo. Car quand on échoue, notre orgueil en prend un coup et cela nous oblige à nous remettre en question. 

Mais surtout l’un des avantages majeurs de l'échec c’est qu’il nous permet d’optimiser notre façon de faire. Car l'échec nous offre deux options : abandonner ou rechercher une manière différente de faire les choses.

Et c’est pour toutes ces raisons que le monde sportif, (mais aussi entrepreneurial ou éducatif) a tendance à valoriser l'échec voir même à le sur-valoriser… Car on peut vite se tromper de combat ! 

En effet, ce qu'il y a de positif là-dedans, ce n’est pas l'échec en lui-même mais notre faculté à rebondir, à apprendre de nos erreurs et surtout cela développe notre capacité à ne jamais abandonner. 

Si l'athlète n’est pas en mesure d'acquérir ces compétences, son échec ne lui servira absolument à rien !  

L'échec est donc un élément clé de la réussite sportive mais uniquement s' il est corrélé à une remise en question, une profonde et réelle.

2. Le regard des autres 

Le regard des autres peut être le meilleur des supports comme la plus exécrable des pressions. Et cette pression extérieure sera d’autant plus importante selon la part extrinsèque de notre motivation à atteindre notre objectif. En toute chose nous sommes mus par une motivation qui a une double composante :  

La motivation intrinsèque : l’action est conduite uniquement par l’intérêt et le plaisir que l’individu trouve à l’action, sans attente de récompense externe.

La motivation extrinsèque : l’action est provoquée par une circonstance extérieure à l’individu (punition, récompense, pression sociale, obtention de l’approbation d’une personne tièrce...).

Et ces deux types de motivations sont complétés par un troisième état : l’amotivation.

L’amotivation : l’individu a le sentiment d’être soumis à des facteurs hors de tout contrôle. L’amotivation se distingue de la motivation extrinsèque par l’absence de motivation liée au sentiment de ne plus être capable de prévoir les conséquences de ses actions. Cela se rencontre moins en course, mais peut exister.

Il est donc primordial de bien recentrer votre motivation première sur l’intrinsèque.

Ne soyons pas dupes, la part extrinsèque existera toujours, et ce n’est pas “mal” en soit… qui ne trouverait pas exaltant de voir les yeux de son enfant, de sa compagne, son compagnon, ses parents...briller lorsque nous réalisons nos exploits ?

Cette part doit cependant rester minoritaire afin de ne pas se laisser paralyser et déborder par les émotions et la pression.

3. La peur de l'inconnu 

Il y a cette situation bien connue “pour avoir ce que tu n’as jamais eu, il faudra faire ce que tu n’as jamais fait”.

Après aussi belle et motivante soit la punchline, cela nous confronte à un élément que nous, et quand je dis nous c’est l’être humain, détestons : l’incertitude.

On le voit bien avec les athlètes, quel que soit leur niveau et leurs objectifs, il y a tous les rituels que nous mettons en place pour se sécuriser. Cela tire parfois à la superstition. Et ces rituels sont justement mis en place pour faire face à l’incertitude. Mais n’est-ce pas cette incertitude qui, comme on le dit, fait la beauté du sport et au final de la vie?

Après, il ne faut pas se laisser enfermer dans des routines qui ne laisseraient plus place aux changements, aux nouveautés ou encore à la mise en danger. Sinon vous risquez d’être prisonniers et de bloquer votre progression.

Et si l’entraînement est là pour vous réconforter, il a aussi cette fonction primordiale d’être le moment de mise en danger non pas pour tout maîtriser mais pour vous apprendre à y faire face.

Si l’idéal est de finalement tout tester et ne rien découvrir en compétition, le meilleur moyen d’y parvenir est de se préparer à l’imprévu car par définition on ne peut pas le prévoir et donc totalement l’écarter.

4. Le manque d’assurance 

Un manque de confiance en soi ou dans ses capacités peut être la source de nombreux blocages mentaux en course à pied.

Il provient sûrement de l’enfance, de vos rencontres, de vos expériences et de l’éducation que l’on vous a donnée. Il englobe la peur du jugement, le sentiment d’infériorité, l’incapacité de s’affirmer, le perfectionnisme, la sensation d’être mal aimé… Bref, tout un tas de choses pas vraiment agréables.

Malheureusement, si certains débordent d’assurance, la vérité est qu’ils ne représentent pas la majorité.

La confiance en soi n’est pas une qualité innée. L’activité physique est un excellent outil à votre disposition pour commencer à agir. Je dirais même que le sport est une arme redoutable pour renforcer la confiance en soi : l’activité physique améliore votre apparence physique, elle améliore votre posture, elle améliore la connaissance et la conscience de soi et votre mental.

5. L’égo

L’ego désigne la représentation et la conscience que l'on a de soi-même. Il est considéré soit comme le fondement de la personnalité (notamment en psychologie) soit comme une entrave à notre développement personnel (notamment en spiritualité).

L’égo est souvent présenté négativement, comme cet élément qui vous conduit à la suffisance et au mépris par un sentiment de supériorité.

Mais il peut aussi vous convaincre que vous pouvez relever tous les défis, non pas comme un surhomme, une surfemme, mais comme une personne qui a tout mis en œuvre pour les atteindre.

En soit l’égo n’est ni bon, ni mauvais, c’est la manière dont on va l’utiliser qui fera que nous pourrions basculer d’un côte “négatif” ou “positif”.

On le dit souvent, les grands champions ont un énorme égo. Comme pour la motivation, il faut avoir une démarche honnête et bien comprendre comment nous fonctionnons afin d’utiliser notre égo à bon escient et que cela soit une force plus qu’une faiblesse.

Bonus : La recherche de la perfection

Le perfectionnisme est souvent considéré comme étant à la frontière entre le défaut et la qualité.

Être à la recherche de la perfection peut certes nous aider à améliorer nos capacités mais cela peut aussi considérablement nous ralentir voir nous installer dans une forme de procrastination active.

L'athlète sera perpétuellement à la recherche du meilleur plan d’entrainement, du meilleur coach, des meilleurs livres ou contenus autour de son sport. Mais finalement il utilisera l’information comme des palliatifs aux entraînements car quand il se documente et bien il ne s'entraîne pas !    

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