Comment bien interpréter sa fréquence cardiaque ?

Véritable indicateur clé pour certains, totalement négligée pour d’autres, la fréquence cardiaque est au coeur de bien des débats dans le monde du running. Alors, dans quelle mesure peut-elle nous être utile ? Comment bien l’interpréter et en faire un bon indicateur de performance ? C’est ce que nous allons voir dans ce nouvel épisode !

Fréquence cardiaque : à quoi peut-elle servir ?

La fréquence cardiaque doit avant tout servir à déterminer des zones d’effort que vous pourrez utiliser à l’entrainement. On en distingue généralement 3 qui sont utiles pour les marathoniens :

  • La zone d’endurance, qui se situe sous le premier seuil

  • La zone située entre le seuil aérobie et le seuil anaérobie

  • La zone en delà, qui s’approche le plus possible de la VMA.

Une fois ces zones établie, il va être possible de se fixer des objectifs adaptés. Attention toutefois ! La fréquence cardiaque n’est q’un indicateur parmi d’autres à prendre en compte pour déterminer les capacités d’un athlète à performer.

Elle ne doit pas être le point central de votre entrainement et doit être analysée avec un recul suffisant pour continuer à être pertinente.

Fréquence cardiaque au repos / FC MaX : comment les interpréter ?

Traditionnellement, on considère qu’un bon athlète doit avoir une fréquence cardiaque basse au repos et capable de monter le plus haut possible.

Il est vrai qu’avoir une fréquence cardiaque au repos basse est plutôt bon signe. Elle va d’ailleurs avoir tendance à baisser au fur et à mesure de votre préparation marathon. Il faut toutefois nuancer : la baisse de la fréquence cardiaque doit s’inscrire dans une certaine progressivité. Une chute trop importante peut révéler une grande fatigue par exemple.

Concernant maintenant la FC Max, on l’a longtemps considérée comme un véritable facteur limitant. Il semble finalement que ce ne soit pas nécessairement le cas. Une FC max basse n’est pas synonyme de limitation de la performance. L’important, c’est ce qui se passe entre la FC au repos et la FC max, autrement dit les seuils.

Pour connaitre sa FC max, on peut réaliser un test d’effort dans un laboratoire, ou la mesurer directement sur piste dans le cadre d’un test VMA par exemple. Une fois cette valeur connue, elle doit avant tout servir à vérifier que le travail s’effectue bien dans les bonnes zones d’intensité.

Les outils pour mesurer sa fréquence cardiaque

De plus en plus de coureurs sont équipés de montres qui fonctionnent avec un système infrarouge pour calculer notre fréquence cardiaque en temps réel. D’abord très critiqué, ce système s’est amélioré au fil des années et se révèle aujourd’hui relativement fiable sur les efforts longs. Il sera limité sur les efforts de fractionné courts.

La meilleure façon d’obtenir des données fiables reste la ceinture cardio. C’est l’outil le plus précis actuellement.

En conclusion, il faut bien comprendre que la fréquence cardiaque est une donnée utile mais qui ne doit pas s’utiliser seule. Elle nécessite une prise de recul et d’être interprétée à la lumière d’autres facteurs et surtout de vos propres sensations. Ne la considérez pas comme un facteur limitant mais bien comme un indicateur pertinent.

 

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