4'06''42 : Faith Kipyegon bat son record, mais échoue sous les 4 minutes

Cloche en main, drapeau sur l’épaule, pancarte dans l’autre. Hier soir, au stade Charléty, on ne distribuait pas que des goodies : on distribuait de l’espoir. L’espoir de voir Faith Kipyegon devenir la première femme à courir un mile en moins de 4 minutes.

Un public prêt à tout donner pour soutenir une athlète qui, elle, allait tout tenter. Entourée de ses lièvres, concentrée comme jamais, Faith s’élance. Top chrono !

Crédit : Nike

Moins de 4 minutes : un rêve audacieux

Depuis que Roger Bannister a pulvérisé la barrière des 4 minutes en 1954, le mile est devenu une distance mythique. Mais du côté féminin, pas de moment fondateur… jusqu’à Faith Kipyegon.
Triple championne olympique, recordwoman du monde en titre, elle est aujourd’hui la femme la plus rapide de l’histoire sur cette distance, et la seule à pouvoir rêver tout haut ce que les autres n’osent qu’imaginer « Être la première femme à courir un mile en moins de quatre minutes, c’est un rêve que je poursuis. »

Pour réussir, le plan est clair : 59 secondes par tour. Mais dès les premiers mètres, le chrono trahit une légère retenue. Les tours s’enchaînent — 1, 2, 3, 4 — et Faith pousse, donne tout, mais la ligne d’arrivée ne ment pas : 4'06''42. C’est le mile couru le plus vite de l’histoire par une femme, une seconde plus vite que son propre record du monde de 2023 (4'07''64). Mais le mur des 4 minutes est encore là, solide comme jamais, avec plus de six secondes d’écart.

Crédit : Emma Da Silva

Record mondial battu, mais mission inachevée

Faith termine sa course, déterminée, marquée par l’effort. Elle vient de livrer un combat d’une intensité rare, et même si la barrière des 4 minutes n’est pas franchie, le public, lui, est admiratif « Ce n’est pas un jour facile, mais je garde la tête haute. Je suis fière de ce que j’ai accompli. »

La science dans les starting-blocks

Pour maximiser ses chances, Faith n’a pas laissé de place au hasard. Elle portait la combinaison Nike Fly, conçu avec des technologies dignes de la Formule 1.
Optimisée par simulations informatiques et tests en soufflerie, cette tenue intègre des Aeronodes, de minuscules excroissances 3D placées à des endroits clés. Leur rôle ? Créer une turbulence contrôlée pour réduire la traînée et permettre à l’air de se faufiler autour de Faith sans la ralentir. Tout ça, sans alourdir la foulée.

👉 Et aux pieds, la Nike Victory Elite FK.
Pensée pour la mission Breaking4, cette pointe de course dispose d’une unité Air Zoom surélevée, d’une plaque carbone ultra-légère à six pointes, et d’une empeigne en fil ultrafin. Une arme de précision conçue pour voler plus que courir.

Ce n’est pas un échec, c’est un pas de géant

Entre Paula Ivan en 1989 et Faith Kipyegon en 2023, il aura fallu 34 ans pour gagner 8 secondes. Et aujourd’hui, Faith vient d’en arracher une de plus. Ce vendredi à Charléty, elle n’a pas franchi la barrière. Mais elle l’a rendue visible, tangible, presque à portée de main. Et c’est peut-être ça, le vrai bond en avant.


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