Une bière après la course ? Bonne idée ou faux bon plan ?
C’est un rituel bien ancré chez beaucoup de coureurs : après un run ou une compétition, rien de tel qu’une bonne bière bien fraîche pour célébrer l’effort accompli. Surtout l’été, quand le soleil tape et que la sueur colle. Mais cette tradition conviviale est-elle aussi anodine — voire bénéfique — qu’on le pense ?
Le mythe de la bière « idéale pour récupérer »
Il suffit de traîner quelques minutes autour de la ligne d’arrivée d’une course estivale pour constater que la bière coule souvent à flot. Certains avancent même que la bière favoriserait la récupération. Une idée séduisante… mais largement exagérée.
Alors oui, sur le papier, la bière contient quelques éléments utiles au corps : de l’eau, des glucides issus du malt, un soupçon de vitamines B, et des minéraux comme le magnésium ou le potassium. Des nutriments, certes, mais en quantités relativement faibles.
👉 Et surtout, il y a un ingrédient qui gâche un peu la fête : l’alcool.
L’alcool, l’ennemi caché de la récup’
Dès que la bière contient de l’alcool (même léger), elle devient contre-productive pour le coureur en quête de récupération.
Pourquoi ? Parce que l’alcool :
Déshydrate, alors que le corps a justement besoin de rétablir son équilibre hydrique après l’effort.
Perturbe la régénération musculaire, essentielle après une séance intense.
Gêne l’absorption des nutriments nécessaires à la reconstruction.
Altère le sommeil, pilier souvent négligé de la récupération.
Bref, l’alcool vient contrecarrer tous les bénéfices potentiels que la bière pourrait offrir. C’est un peu comme vouloir remplir un seau percé.
Bière sans alcool : la bonne alternative ?
Si vous tenez à votre mousse post-run, la bonne nouvelle, c’est que la bière sans alcool coche davantage de cases : elle hydrate, apporte des glucides, quelques vitamines… sans les effets délétères de l’éthanol. Certaines marques l’ont bien compris et visent clairement le public sportif avec des bières isotoniques et enrichies.
Une étude allemande publiée dans la revue Medicine & Science in Sports & Exercise a même montré qu’une consommation modérée de bière sans alcool pouvait réduire les inflammations post-marathon. De quoi vous faire mousser raisonnablement.
Crédit : RDS - Une participante au Beer Mile
Verre à moitié plein : place au plaisir
Évidemment, on ne va pas non plus jouer les rabat-joie. Une bière (avec alcool) partagée entre amis après une course, ce n’est pas un crime contre le sport. Si elle reste occasionnelle, accompagnée d’une bonne hydratation et d’un repas adapté, elle peut même avoir un effet… sur le moral. Et ça aussi, c’est important.
Mais soyons lucides : mieux vaut ne pas confondre récupération et récompense. Si la bière est pour vous un moment de plaisir, tant mieux. Si vous comptez dessus pour reconstruire vos fibres musculaires, il vaudrait mieux passer votre tour — ou opter pour la version sans alcool.
En résumé :
✅ Bière sans alcool après l’effort ? Oui, pourquoi pas.
❌ Bière avec alcool pour récupérer ? Pas l’idée du siècle.
🍻 Bière pour trinquer avec les copains ? Oui, mais avec modération… et un grand verre d’eau à côté.
C’est un rituel bien ancré chez beaucoup de coureurs : après un run ou une compétition, rien de tel qu’une bonne bière bien fraîche pour célébrer l’effort accompli. Surtout l’été, quand le soleil tape et que la sueur colle. Mais cette tradition conviviale est-elle aussi anodine — voire bénéfique — qu’on le pense ?