La méthode Ferrari : Aubin & Ugo Ferrari dévoilent leur philosophie d’entraînement !
Quelques jours avant le départ de l’UTMB, nous avons reçu Ugo et Aubin Ferrari au DLTDC Penthouse. Deux frères, deux approches différentes, mais une même passion débordante pour l’ultra-trail. Originaires de Savoie, ils ont grandi en multipliant les sports (du karaté au ski de fond en passant par le VTT) avant de se retrouver, aujourd’hui, sur les sentiers les plus exigeants du monde.
Rencontre avec une fratrie où les kilomètres comptent autant que les liens !
Des racines sportives solides
Chez les Ferrari, le sport est une histoire de famille. Ugo se souvient d’une enfance où il n’y avait « jamais un moment pour souffler » : karaté, VTT, sorties en montagne… une jeunesse active qui l’a naturellement conduit vers la course.
Aubin, de son côté, a longtemps pratiqué le ski de fond en sport-études, accumulant des heures d’entraînement colossales dès l’adolescence. « Ça m’a donné un gros foncier pendant toute l’adolescence. Forcément, ça aide aujourd’hui à performer en ultra », explique-t-il.
Deux carrières, une même passion
Ugo a choisi une vie hybride : coureur, speaker sur les courses et créateur de contenus. « Je me suis fait un emploi du temps en 2022, sinon ça partait dans tous les sens », confie-t-il. Structurer son quotidien est devenu indispensable pour équilibrer sport, travail et vie perso.
Aubin mène un autre rythme : ingénieur dans le ferroviaire en Suisse, il a aménagé son poste pour travailler à 80 % (bientôt 50 %), un compromis qui lui permet de s’entraîner sérieusement tout en gardant un équilibre de vie.
S’entraîner à deux : un avantage unique
Être frères est une force. « C’est un énorme avantage », souligne Aubin. « Je profite de l’expérience d’Ugo, de ses réussites comme de ses erreurs. On échange en permanence et ça nous tire vers le haut. »
Cette complicité nourrit une émulation positive : l’un structure davantage son entraînement, l’autre s’appuie sur son instinct… mais les deux avancent ensemble.
La vitesse comme clé de l’ultra moderne
En dix ans, le trail a changé : les volumes d’entraînement sont plus importants, et la vitesse est devenue un facteur décisif. Ugo l’a bien compris : « Plus ta VMA est élevée, plus tu seras à l’aise à 12, à 13, à 14 km/h sur un ultra. »
Il a donc rejoint un club d’athlétisme pour progresser sur le plat, un terrain longtemps négligé par les pur montagnards.
Aubin, lui, alterne les cycles : après l’UTMB, il passe l’hiver sur route pour « retrouver des bonnes qualités de vitesse », avant de revenir en montagne avec un nouvel élan.
Nutrition : s’adapter plutôt que suivre les modes
Tous deux sont convaincus qu’il n’existe pas de recette universelle. Ugo a testé différentes approches alimentaires, du cétogène au véganisme, avant de revenir à l’essentiel : « L’extrême fait le poison. Je mange de tout, mais en sélectionnant des produits de qualité. »
En course, leur mot d’ordre est l’adaptation : météo, horaire de départ, profil du terrain… tout influe sur la stratégie. Aubin raconte : « J’ai tenté de monter à 80 g de glucides par heure, mais rapidement ça ne passait plus. Sur ultra, je reste plus bas. »
UTMB ou Diagonale : deux philosophies de course
Évidemment, l’UTMB reste le graal pour les deux frères. Mais la Diagonale des Fous, à La Réunion, les intrigue aussi. Ugo hésite encore : « Il n’y a que l’UTMB que j’accepte de faire, de rentrer dans une telle douleur. Pour l’instant, je n’ai pas la motivation pour aller sur la Diag. »
Aubin, lui, rêve de vivre cette aventure : « La Diag, c’est autre chose, une ambiance incroyable, une vraie aventure. C’est l’UTMB dans une course de village. »
Il y a quelques mois, Ugo et Aubin Ferrari prenaient le départ de l’UTMB, l’une des courses les plus exigeantes, qui réunissait près de 10 000 coureurs venus du monde entier.
Quelques jours avant ce grand défi, ils étaient avec nous au DLTDC Penthouse.