Diagonale des Fous 2025 : Baptiste Chassagne en patron !
Personne ne l’avait vraiment vu venir. Moins d’un mois après les Mondiaux, beaucoup pensaient que Baptiste Chassagne serait trop entamé pour briller sur la Diagonale des Fous, l’une des courses les plus exigeantes du monde. Mais samedi, il a prouvé le contraire. Et il l’a fait avec une maîtrise impressionnante.
Un départ offensif assumé
Dès les premiers kilomètres, Baptiste a pris la tête de course, accompagné du skyrunner Alexis Sevennec. Le rythme était élevé, presque déraisonnable.
À Domaine Vidot, il pointait avec plus de 20 minutes d’avance sur le temps de passage record de Mathieu Blanchard de l’an dernier. Un départ osé, mais finalement parfaitement contrôlé.
À Marla, les arrêts sont express. Baptiste ne s’attarde pas.
Il sait que Mafate est le cœur de la Diag, la partie où les jambes décident si la tête peut continuer à croire. Derrière lui, Yannick Noël et Aurélien Dunand-Pallaz se livrent une bataille à distance. L’écart reste important, mais la course est encore longue.
Un peu avant Îlet Savannah, Aurélien Dunand-Pallaz tente une attaque pour revenir.
Elle ne passera pas. Yannick résiste, mais l’énergie commence à manquer.
Baptiste, lui, temporise. Il a ralenti, il gère, il écoute son corps.
Ce n’est plus le coureur impulsif d’autrefois : c’est un athlète en pleine maîtrise.
L’arrivée d’un homme qui savoure sa victoire
Il entre sur le stade de La Redoute à 21h30, t-shirt blanc des raideurs sur le dos, regard clair, sourire timide. Une poignée de secondes plus tard, l’émotion le rattrape : une explosion de joie, simple, sincère, celle d’un homme qui sait qu’il a tout donné.
Il lui aura fallu 23h31 pour traverser l’île de La Réunion.
Le record de Mathieu Blanchard ne tombera pas cette fois. Mais Baptiste Chassagne s’offre quelque chose de plus rare encore : une victoire construite sur la lucidité.
Il a su ralentir quand il le fallait, encaisser les attaques sans plier, relancer quand il le fallait. Une course pleine, maîtrisée, audacieuse.
Sa première victoire majeure sur une grande classique de l’ultra.
Pour un coureur longtemps abonné aux secondes places, c’est plus qu’un succès : c’est une confirmation.
Personne ne l’avait vraiment vu venir. Moins d’un mois après les Mondiaux, beaucoup pensaient que Baptiste Chassagne serait trop entamé pour briller sur la Diagonale des Fous, l’une des courses les plus exigeantes du monde. Mais samedi, il a prouvé le contraire. Et il l’a fait avec une maîtrise impressionnante.