Nouveau record pour le Français Étienne Daguinos : 56’18 sur les 20 km de Paris !

Ce dimanche 12 octobre 2025, la 47ᵉ édition des 20 km de Paris a basculé dans une nouvelle dimension. Étienne Daguinos a remporté l’épreuve en 56 minutes et 18 secondes, explosant le précédent record et signant l’une des plus grandes performances françaises sur route de ces dernières années.

La semaine précédente, nous avions eu le plaisir de le recevoir dans notre podcast, aux côtés d’Asics et de The Running Collective, pour évoquer ses convictions fortes et son envie d’explorer plusieurs distances au fil de sa carrière. « En fait, pour le moment, je veux optimiser mon 5000, après, ce sera mon 10 000, après, ce sera le semi ».

👉 Quelques jours plus tard, il confirmait ses ambitions sur la route parisienne, en signant une performance d’une intensité exceptionnelle sur 20 km.

🎙️ Retrouvez l’intégralité de l’épisode “Étienne Daguinos : le plus rapide de France sur 10K dévoile ses secrets (vous n’êtes pas prêts)” sur le podcast Dans la Tête d’un Coureur.

Un record taillé dans la régularité

Étienne Daguinos s’est présenté au départ avec l’assurance tranquille d’un athlète en pleine ascension, fort d’une dynamique exceptionnelle ces dernières saisons. Recordman de France du 10 km (27’04), finaliste mondial sur 5000 m et auteur d’un semi-marathon en 59’46, il a su capitaliser sur une base d’endurance solide, tout en maîtrisant parfaitement les allures spécifiques.

Sur ce 20 km, il n’a jamais laissé la course lui échapper. Parti sur des bases ambitieuses mais mesurées, il a progressivement creusé l’écart sur ses concurrents — notamment Nicolas Navarro et Emmanuel Roudolff-Levisse — pour s’envoler vers la victoire sur les derniers kilomètres. Le précédent record de l’épreuve (autour de 57’19) n’a pas résisté à ce passage supersonique dans la capitale.

Un mental forgé pour les grandes journées

Si l’on devait résumer cette course en un mot, ce serait maîtrise. Etienne Daguinos n’a pas cédé à l’euphorie du départ ni aux faux rythmes imposés par le relief parisien. Il a géré, accéléré, verrouillé.

Ce contrôle, il ne le doit pas seulement à ses jambes. Lors de son passage dans notre podcast, il expliquait à quel point il avait appris au fil des années à accepter l’incertitude et à performer même quand tout n’est pas “parfait”. Une maturité qui s’est vue dans sa façon de transformer une course piégeuse en démonstration de régularité.

Crédit : Instagram d’Etienne Daguinos

Une performance au-delà du chiffre

👉 56’18 sur 20 km, c’est plus qu’un record : c’est une indication. Celle d’un athlète capable de courir entre l’allure semi-marathon et l’allure 10 km, sur un parcours urbain loin d’être parfaitement roulant. À titre de comparaison, cela équivaut à un passage au semi autour de 59’10–59’15.

Ce type de performance place Daguinos dans la catégorie des coureurs capables de viser des chronos de niveau mondial sur semi-marathon et, à moyen terme, sur marathon. Sans brûler les étapes, il confirme ici que son moteur est prêt pour la suite.

Paris, théâtre d’un nouveau chapitre

Il y a des records qui tombent dans l’anonymat. Et puis il y a ceux qui marquent une trajectoire. En inscrivant son nom au palmarès des 20 km de Paris, Étienne Daguinos ne fait pas qu’ajouter une ligne à son CV : il s’impose comme le visage d’une génération française qui ose jouer dans la cour des très grands, en alliant patience, précision et ambition.

La capitale a souvent été le décor de grandes épopées sportives. Cette fois, c’est sur les pavés et les quais qu’un jeune homme a rappelé que la course à pied, quand elle est parfaitement exécutée, peut être aussi spectaculaire qu’un sprint d’arrivée olympique.

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