Entrainement intestinal : comment préparer son estomac pour l’effort d’endurance ?

Les troubles intestinaux sont à l’origine de la majorité des abandons sur les courses et particulièrement les courses longues. Alors, comment préparer son système digestif à encaisser l’effort d’endurance ? Peut-on mettre un place un entrainement intestinal ? C’est ce que nous allons voir !

Pourquoi souffre-t-on de Troubles intestinaux sur les épreuves d’endurance ?

Parmi les nombreux facteurs qui peuvent expliquer les nombreux maux d’estomac dont souffrent les coureurs d’endurance, trois se retrouvent particulièrement souvent.

• L’origine physiologique. Quand on court, le flux sanguin est redirigé vers les muscles sollicités, qui sont particulièrement nombreux. Cette redirection s’effectue forcément au détriment d’autres organes puisque la quantité de sang dans notre organisme de varie pas. Les organes digestifs vont donc être moins bien irrigués car ils ne sont pas vitaux ni sollicités par l’effort.

• L’origine mécanique. Quand on court, il y a un impact sur l’intestin, organe lourd et mesurant plusieurs mètres. Les vibrations provoqués par les impacts répétés au sol vont se répercuter sur ce dernier et donc créer un certain désordre, surtout s’il contient des aliments.

• L’origine alimentaire. Elle peut provenir d’’allergies, d’une intolérance ou encore de la malbouffe qui vont avoir tendance à irriter le système digestif. Mais ce serait une erreur de limiter cette liste aux aliments trop gras, salés, sucrés ou causes d’allergie et d’intolérance. On peut aussi rencontrer des difficultés de digestion en consommant des aliments sains mais avec une mauvaise gestion. Mauvais timing, excès… N’importe quel aliment, s’il n’est pas consommé au bon moment ou en bonne quantité, peut devenir un problème pour votre estomac.

Comment mettre en place un bon entrainement intestinal ?

Les désordres intestinaux sur les courses ne sont pas une fatalité. Ils peuvent largement être diminués voire évité avec quelques astuces simples.

• Évitez la nouveauté quelques jours avant la course. Ne consommez que des aliments que vous connaissez.

• Attention aux fibres : ils peuvent accélérer le transit et provoquer des irritations. Si vous êtes sensibles à ces problématiques, il vaut mieux les diminuer quelques jours avant la compétition.

• Entrainez-vous en conditions de course ! Testez les produits dans le même ordre, au même moment de course etc. Bref, mettez-vous en conditions réelles pour apprécier votre plan de nutrition.

• Testez TOUT. Vous devez connaitre chaque goût, chaque texture et chaque effet qu’un ravitaillement va avoir sur vous.

• Tenez vous à votre plan de nutrition. Alors on le sait, il y a parmi les traileurs mêmes professionnels, des amateurs de l’alimentation intuitive. Ces coureurs s’alimentent au gré de leurs envies et des signaux que leur envoie leur corps. Ce n’est pas à proscrire, mais il faut avoir conscience que cela comporte des risques et ne convient pas à tout le monde.

À ÉCOUTER AUSSI : COMMENT BIEN CHOISIR SES RAVITAILLEMENTS ET ÉVITER LES PIÈGES ?

• Restez focus sur votre plan de nutrition. Ne le lâchez pas en cours de route même si l’envie s’en fait sentir. En revanche, si un produit vous fait particulièrement envie sur les tables de ravitaillement, n’en faites pas une obsession inassouvie. Vous pouvez céder à condition de limiter les quantités. Tout est comme souvent une question d’équilibre.

Quelques tips pour bien gérer sa course d’endurance le jour J

Vous allez vous lancer sur un trail et appréhendez la gestion des ravitaillements ? Voici quelques conseils !

• Renseignez-vous en amont sur ce que vous allez trouvez aux ravitaillements. Les organisateurs peuvent le préciser sur le site de la course ou dans les mails de consigne. Regardez si les produits vous correspondent et si vous ne les connaissez pas, testez-les en avance.

• Préférez VOTRE propre plan et emportez ce dont vous avez besoin. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.  

• En cas de modification du goût durant la course, nettoyez vos papilles gustatives. Par exemple, vous pouvez attraper un aliment salé au ravitaillement qui va venir neutraliser le goût du sucre si c’est le sucré qui prédomine dans vos ravitaillements.

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