MAIF Ekiden de Paris 2025 : le sport engagé prend le relais
Quand la plus belle ville du monde se transforme en terrain de jeu collectif et écoresponsable.
Le MAIF Ekiden de Paris 2025 a une fois de plus prouvé qu’on pouvait allier performance, convivialité et engagement. Entre relais, émotions et t-shirts chargés d’histoires, cette édition a célébré autant les kilomètres parcourus que les valeurs partagées.
Et pour le raconter, Cléo Henin, host de Dans la Tête d’un Coureur, était sur place, micro en main !
Le marathon-relais qui fait courir tout Paris
Inspiré du Japon, le mot « Ekiden » désigne un marathon-relais : 42,195 km à parcourir à six, chacun transmettant à l’autre le fameux « sash », l’écharpe traditionnelle.
Un format collectif et festif, où l’esprit d’équipe prend le dessus sur la performance individuelle.
Cette année encore, près de 10 000 participants ont foulé les quais de Seine, avec en fond les plus beaux monuments de la capitale : la Tour Eiffel, les Invalides, le Pont Alexandre III... autrement dit une course dans un bel environnement parisien.
Grâce à ses distances variées (5 à 10 km par relais), l’Ekiden reste accessible à tous : des clubs aux entreprises, des étudiants aux familles.
Une course où l’on court autant les uns avec les autres que les uns pour les autres et c’est probablement ce qui fait tout son charme.
Un village au rythme du sport et de la planète
Avant la course, le village Ekiden au stade Émile Anthoine (Paris 7ᵉ) a battu son plein le samedi 1er novembre.
De 13h à 19h, petits et grands ont pu s’initier à des ateliers sportifs et écoresponsables : sensibilisation à la réduction des déchets, tri, mobilité douce, hydratation raisonnée… bref, de l’action et du sens, dans une ambiance de fête populaire.
Et pour aller plus loin, plusieurs stands expliquaient comment devenir plus écoresponsable au quotidien grâce à la règle des “4R” : Réduire, Réparer, Réutiliser, Recycler.
Le premier, “Je réduis”, c’est apprendre à consommer malin : acheter moins, mais mieux, en se demandant si on en a vraiment besoin.
Le second, “Je répare”, invite à prolonger la vie de son matériel sportif plutôt que de le remplacer au moindre accroc.
Le troisième, “Je réutilise”, encourage à donner ce matériel (chaussures, textiles, accessoires) dans une ressourcerie sportive ou une boutique solidaire, pour lui offrir une seconde vie quand il est encore en état.
Enfin, “Je recycle”, s’adresse aux équipements trop usés pour être réutilisés : des points de collecte spécifiques permettent de récupérer la matière afin de fabriquer du neuf à partir de l’ancien.
Une manière concrète et ludique de rappeler que la performance sportive n’exclut pas la sobriété intelligente et que courir léger, c’est aussi courir durable
👉 C’est dans cet esprit que MAIF Sport Planète, partenaire de l’événement, a voulu faire passer un message fort : courir, oui, mais en conscience.
Crédit : Site officiel Ekiden de Paris
Un t-shirt ? Non, une histoire à raconter
👉 Cette édition 2025 restera marquée par une décision radicale : pas de t-shirt finisher, pour limiter la production d’équipements et réduire l’impact environnemental de la course.
Une première sur une course d’envergure, mais qui a trouvé un écho inattendu. « L’objectif, c’est d’être le plus éco-responsable possible. Pour ça, on a demandé aux participants de venir avec un t-shirt qu’ils aiment, un t-shirt avec une histoire », explique Cléo Henin, sur place.
Et des histoires, il y en avait des belles :
Les pharmaciens de l’hôpital Necker affichaient leur fierté : « On est une quarantaine d’équipes aujourd’hui, et on court pour les enfants malades », confie l’un d’eux, le t-shirt blanc orné du logo de l’hôpital.
Marjolaine Pierré, triathlète, portait celui de sa première sélection en équipe de France : « C’était un moment hyper important pour moi, une manière de me dire que c’était possible d’aller de plus en plus loin. »
Une autre participante arborait fièrement un t-shirt violet de Sine Qua Non, association qui milite pour l’égalité femmes-hommes dans l’espace public via le sport : « On veut prouver que les femmes et les hommes peuvent courir ensemble et profiter de la rue », explique-t-elle avec le sourire.
Enfin, d’autres couraient pour la lutte contre le cancer du sein : « C’est une cause qui me touche, et j’espère sensibiliser au dépistage précoce », confie une coureuse déterminée.
👉 Chaque t-shirt devenait ainsi un porte-voix, un souvenir ou un engagement. Moins de textile, mais infiniment plus de sens.
Crédit : Site officiel Ekiden de Paris
L’écologie, pas une option
👉 Si la symbolique du t-shirt a marqué les esprits, l’Ékiden pousse sa réflexion plus loin : tri sélectif, réduction du plastique, optimisation logistique, sensibilisation des coureurs… Autant d’actions concrètes qui montrent qu’un grand événement peut évoluer sans perdre son âme.
Et puis, il y a tout le reste, ces petits gestes du quotidien, discrets mais essentiels, qui, mis bout à bout, font bouger les lignes. Peu à peu, le sport apprend à conjuguer plaisir et responsabilité sans que l’un prenne le pas sur l’autre.
Courir ensemble, pour soi et pour demain
Cette édition du MAIF Ékiden de Paris 2025 aura été une belle démonstration de ce que peut être le sport d’aujourd’hui : collectif, inclusif, et conscient.
Les t-shirts n’ont pas disparu : ils ont retrouvé leur sens.
Les coureurs, eux, ont prouvé que l’émotion d’une course ne se mesure pas au textile qu’on ramène, mais à ce qu’on vit sur la ligne d’arrivée.
Et si l’avenir du running ressemblait un peu à ça, moins de goodies, plus de récits ?
Crédit : Site officiel Ekiden de Paris
Le MAIF Ekiden de Paris 2025 a une fois de plus prouvé qu’on pouvait allier performance, convivialité et engagement. Entre relais, émotions et t-shirts chargés d’histoires, cette édition a célébré autant les kilomètres parcourus que les valeurs partagées.